les #Vaches #Tuberculeuses dans nos #Assiettes : merci #Bigard

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    Chaque année, depuis plus de trente ans, 8 000 vaches diagnostiquées tuberculeuses finissent en barquette dans les supermarchés.

    Cette astuce intraçable est autorisée par les autorités sanitaires dès lors que les organes infectés par le bacille de Koch sont retirés de la bête, la carcasse est garantie, certifiée sans danger à la consommation. Et chaque année, nous consommons sans le savoir 3 000 tonnes de viande issue de bêtes tuberculeuses.

    Les animaux soupçonnés d’être infectés sont envoyés à l’abattoir, et redeviennent de la viande consommable, après vérification du foie et des reins par un inspecteur vétérinaire. Cerise sur le gâteau, comme la majorité des carcasses contanminées proviennent de race à viande, les barquettes sont vendues en barquette « premier choix », donc plus cher que la viande issue de vaches à lait. Sur dix ans, la DGAL a déboursé pas loin de 100 millions€.

    Chaque année, 800 000 veaux sont exportés en Italie, sur simple promesse de s’atteler à juguler la maladie dans les élevages bovins en France. Pour ne pas être en reste, les Britanniques nous envoient leur propres carcassees contaminées, car chez eux, il faut expliquer les raisons de l’abattage.

    Et si on parlait profits ? Sous prétexte que les éleveurs se font indemniser par l’Etat pour ces bêtes tuberculeuses, les industriels de la viande imposent des prix de rachat au rabais. Ainsi, il font tomber le prix du kilo de carcasse de 3,5€ à 1,5€, et grossissent leurs marges car ils ne répercutent pas la baisse du prix d’achat sur le prix de vente. Et bien sûr, le client n’a aucune traçabilité sur la viande qu’il consomme.

    Le champion dans l’histoire est l’entreprise Bigard qui récupère le quart de cette manne financière. En effet, Bigard récupère les carcasses infectées et les vend sous les marques Bigard, Charal et Socopa. Cela reste une goutte d’eau financière par rapport aux 4,3 milliard € de chiffre d’affaire du géant de la bidoche.

    Est-ce pour cela que Jean-Paul Bigard (300ème fortune de France) s’est pris la tête avec les députés de la comission des Affaires Economiques de l’Assemblée Nationale, qui lui demandaient de publier ses comptes, sans effet de sa part, alors qu’il représente 44% des bovins que nous consommons ?

    Source Canar Enchaîné du 25/10/2017