#Retraites #Chomage : #Macron ou « Massacre à la tronçonneuse libérale »

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    La réforme des retraites ainsi que la réforme du chômage éclairent de façon éblouissante les objectifs de casse sociale, de destruction des acquis sociaux et d’abandon total des laissés pour compte et victimes de la mondialisation.

    Source : L'opinion

    Source : L’opinion

    Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, ces réformes cachent un triple coup de massue aux protections qui jusqu’ici  couvraient a minima les plus fragiles, les plus précaires et les plus démunis face aux dégâts du capitalisme et de la financiarisation de l’économie.

    Détails de la mise à mort décomplexée d’un modèle social solidaire.

    Avec le calcul de la retraite sur les vingt-cinq meilleures années, les débuts de carrières difficiles, les maternités, les périodes de vaches maigres étaient noyées dans la masse, et le calcul global pouvait les « dissoudre » et minimiser ainsi les pertes dans le montant des pensions. Premier coup de massue : Les points octroyés chaque année ne tiennent plus compte de ces aléas, et sont donc moins nombreux pour les années problématiques pour les raisons citées plus haut. A la marge, quelques « points gratuits » pourraient être attribués par la solidarité nationale dans ces cas, ou par exemple pour les période de chômage.

    Second coup de massue : Ces points gratuits ne seraient valables que pour les périodes indemnisées … et voilà le cadeau empoisonné apporté par la réforme du chômage. Cette réforme, entrée en vigueur le premier novembre, ne cache pas son jeu de boucherie sociale. Déjà, près de deux millions et demi de chômeurs ne perçoivent pas ces indemnités et donc ne capitalisent aucun point. D’autre part, et selon une estimation officielle de l’Unedic, 850 000 chômeurs ne percevront plus d’indemnités et 710 000 verront leur indemnisation diminuer. Par contre-coup, le nombre de points retraite acquis va baisser amputant du même coup le montant final de la pension espérée.

     Mais il reste encore un petit cadeau caché : le troisième coup de massue. Pour la gestion des cas les plus précaires, les caisses de retraite du régime principal (Sécurité Sociale) et des complémentaires (Agirc-Arrco) possèdent un coussin de sécurité de 750 millions d’euros. L’action prévisionnelle du gouvernement est clairement de s’approprier ces fonds afin de les orienter vers d’autres cieux et tant pis pour la solidarité.

    Et comme le dit Alain Guédé  : « Mais il y a toujours les Restaurants du Coeur » …

    Source  : Canard Enchaîné