Relaxe requise dans le procès de Villiers-le-Bel
Cette semaine tragique a également été marquée par la décision du procureur Henri Génin, qui a requis la relaxe pour le policier au volant de la voiture qui, en 2007, est entrée en collision avec une moto conduite par Moushin et Lakamy, deux garçons d’une quinzaine d’années qui ne survivront pas au choc.
Le procureur s’est appuyé sur un rapport d’expertise, affirmant que la moto conduite par les deux jeunes n’était pas utilisable. Il a alors confirmé qu’il n’était pas possible d’imputer à Franck V. la responsabilité de l’accident, celle-ci revenant selon lui, à la conduite du motard. Le procureur ne s’est toutefois pas gêné, peu après, de remettre en cause la validité de cette même expertise, s’agissant cette fois-ci de la vitesse de la voiture de police. Les 64 km/h indiqués par l’expert laisse perplexe le procureur, qui se range derrière l’ordre et la sécurité pour conclure son réquisitoire, en guise de coup de massue sécuritaire.
En attendant le délibéré prévu pour le 13 septembre prochain, les familles des deux victimes sont sous le choc. Nul avocat n’est nécessaire lorsque c’est tout l’appareil d’Etat qui vous protège, tel est le sentiment qui prédominait à l’issu de l’audience, ce vendredi 6 juin.