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Fukushima : La piscine 4 menace les terriens (OFFERT !)

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Article OFFERT issu du
N°29 – Spécial Espagne : entre crise et résistances

Ce n’est pas nouveau, cette menace existe depuis le 15 mars 2011, date à laquelle le bâtiment réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a subi explosions et incendies mais le problème reste urgent à traiter, car une seule petite complication dans le refroidissement de la piscine 4 pourrait entrainer une succession d’évènements qui affecteraient le monde entier en quelques semaines : 264 tonnes de combustible nucléaire larguées dans l’atmosphère, ça ferait vraiment très mal. Ce ne serait plus les seules régions oubliées de Tchernobyl et Fukushima qui seraient concernées par une contamination radioactive généralisée. Ce serait assurément le monde entier.

Tepco, en qui plus personne n’a confiance depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, envisage de retirer le combustible de la piscine d’ici à la fin 2013. Mais personne ne peut assurer qu’un nouveau puissant tremblement de terre n’affecte le Japon dans les 16 mois à venir ! C’est pour cela que l’action à mener est urgente.

Une pétition est en ligne pour qu’une équipe internationale prenne en charge les opérations de retrait du combustible. Elle recueille déjà plus de 10 000 signatures, mais ce n’est pas suffisant ! Elle est disponible en six langues.
De nouveaux experts s’ajoutent pour souligner l’importance de cette requête, et en premier lieu, l’ancien directeur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida. Ce dernier, premier témoin de la catastrophe, a récemment affirmé :

« Il est nécessaire de mobiliser une assistance internationale et notamment des ingénieurs, des technologies et des appréciations venant de tous les coins du monde. »

Par ailleurs, le professeur Koichi Kitazawa, qui présidait l’Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie et qui a dirigé une commission d’enquête sur l’accident nucléaire de mars 2011, a déclaré : « Après avoir écouté des centaines de témoins, ma conviction est faite. A la centrale de Fukushima, le pire est peut-être à venir. A cause de la piscine du réacteur 4, un nouvel accident peut se produire n’importe quand, qui menacerait la survie même de mon pays (…). Je prie pour que, dans les semaines à venir, une violente tornade saisonnière ne s’abatte pas sur la centrale. » Une prière suffira-t-elle pour empêcher une nouvelle catastrophe ou bien s’agit-il d’un aveu d’impuissance face à l’immense tâche qu’il reste à accomplir pour transférer les 264 tonnes de la piscine 4 ? En fait, il ne s’agit plus d’un débat mais d’un constat. Il ne s’agit plus d’être pro ou antinucléaire ; il s’agit juste d’être conscient d’une menace très grave qui va durer sur le long terme, tant que le combustible perché à 30 m de hauteur n’est pas mis à l’abri. Les médias commencent à en parler en France, c’est dire si le sujet est grave. Il est très important que chacun soit au courant et les journalistes doivent continuer à nous informer de la situation. En gros, la situation actuelle, c’est un peu comme si on apprenait qu’un gros astéroïde risquait de tomber sur la terre d’ici un an, et qu’on allait tout tenter pour dévier sa trajectoire afin d’éviter la collision en confiant cette mission à une entreprise réputée pour mentir et faire des erreurs…
De toute évidence, il ne suffit pas d’en parler, il faut aussi faire pression pour que la communauté internationale prenne en charge cette crise.

La pétition :

Nous, citoyens du monde,
- exigeons que l’ONU mette en place d’urgence une équipe internationale, indépendante et interdisciplinaire ayant autorité pour prendre en charge la gestion du transfert et de la mise en sûreté du combustible de la piscine de l’unité 4 de la centrale de Fukushima Daiichi,
- demandons que tous les moyens soient dévolus à cette cellule de crise afin qu’aucun obstacle ne vienne retarder son action, et que l’objectif de mettre en lieu sûr le combustible soit atteint le plus rapidement possible,
- souhaitons que l’ONU favorise toutes les coopérations techniques, scientifiques, économiques et politiques nécessaires, y compris non-gouvernementales, afin de mettre un terme au plus vite à cette menace mondiale jamais égalée dans l’histoire de l’humanité.
Lire la suite et signer sur : http://oua.be/klm

Par Fukushima.over-blog.fr