Les marcheurs sont en route!
Comme prévu, les marcheurs du MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires) ont quitté Montpellier il y a quatre jours pour un périple qui les conduira à Paris, pour une arrivée prévue le 6 juin.
Au départ, c’est de la Réunion que sont partis les membres du mouvement, afin d’exprimer une réalité souvent méconnue en métropole : le taux de chômage s’élève à 37% sur cette petite île, et c’est tout une économie locale qui en proie à la précarité. Le ras-le-bol des gens est au plus haut point, et ce ne sont pas les manifestations qui ont eu lieues début 2013 qui contrediront cette triste réalité.
Parmi la centaine de marcheurs qui ont traversés l’île pendant quatre jours, trois ont rallié la métropole où ils ont été accueillis par une délégation du MNCP. Sur fond de revendications sociales, les premières manifestations ont débuté à Paris, avant de se poursuivre à Montpellier, ville de départ du premier cortège.
Depuis maintenant quatre jours donc, une vingtaine de marcheurs – auxquels s’ajoutent ponctuellement des participants – ont marché de Montpellier jusqu’à Carcassonne ! Virginie, notre contact sur place, témoigne de la ferveur et de la chaleur humaine qui accompagnent chacune de leurs arrivées dans les villes étapes : Sète, Narbonne et donc Carcassonne : « les gens nous accueillent très bien, et beaucoup nous soutiennent ! Deux personnes ont même décidé de rejoindre le cortège et de nous suivre jusqu’à Paris ».
Les traversées des villes ressemblent à des manifestations : chants, banderoles, bonne humeur, autant d’éléments qui nous rappellent la clameur de ces rendez-vous toujours spécial. Ce qui n’est d’ailleurs pas toujours du goût de certains maires. Ainsi, ceux de Narbonne et Montpellier n’ont que très peu apprécié la mobilisation, le premier empruntant un chemin dérobé pour rejoindre sa mairie. Une réalité qui passe mal auprès des marcheurs lorsque l’on sait que ces deux maires appartiennent au Parti Socialiste. Il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre dans le cortège des chants quelques peu taquins à l’égard de la classe politique.
C’est donc la joie qui prime au sein de l’équipe, une joie maintenue grâce à une organisation rondement ficelée. Le syndicat Solidaire, en tête, soutient les marcheurs en organisant les repas chaque soir. D’autres collectifs rejoignent les rangs des soutiens en apportant une aide précieuse dans l’organisation : gîte, repas, etc.
Nos marcheurs vont désormais faire cap sur Toulouse, en passant auparavant par Castelnaudary, ville d’un maire qui a récemment rendu sa carte du Parti Socialiste. Nous vous donnerons très prochainement des nouvelles des cortèges, puisqu’un troisième est parti de Strasbourg et vous pourrez découvrir en exclusivité le portrait d’un des marcheurs.