Le black-bloc se développe dans les manifestations au Brésil
Après le vaste mouvement de contestation du printemps dernier la colère n’est pas retombée au Brésil. Bien que les mobilisations n’aient pas la même ampleur qu’en juin 2013, elles sont toujours présentes et même plus radicales.
Depuis deux mois les enseignants brésiliens sont en grève, ils s’opposent au plan de carrière que la mairie de Rio de Janeiro souhaite imposer dans les établissements publics, fréquentés par les classes populaires. Les enseignants demandent le retrait de ce plan et l’augmentation des salaires. Le lundi 7 octobre, plus de 10 000 personnes manifestaient dans les rues de Rio en solidarité avec les grévistes, la mobilisation s’est conclue par un affrontement entre un black-bloc qui attaquait la mairie et les forces de police. De plus en plus de manifestations brésiliennes se concluent maintenant par l’apparition de ces formations radicales éphémères qui s’en prennent aussi bien aux bâtiments d’Etat, aux symboles du capitalisme qu’aux forces de répressions (ou de l’ordre comme certains disent). En juin 2013 des manifestants avaient déjà saccagé et incendié le ministère des affaires étrangères.
Plus récemment, le 19 octobre, une manifestation contre l’utilisation d’animaux à Sao Roque (Etat de Sao Paulo ) a visé les laboratoires de l’Institut Royal. Des manifestants ont réussi à occuper le laboratoire, libéré les animaux qui y étaient enfermés puis ont saccagé les locaux. Des affrontements avec la police ont abouti à l’arrestation de quatre personnes, c’est également un black-bloc qui est ici entré en action.
Les mobilisations des enseignants vont encore se poursuivre du fait d’un refus de dialogue exprimé par la mairie de Rio de Janeiro. Il est probable que la frange radicale des mobilisations continue également ses actions.
Alan Ar Cloarec