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La forêt amazonienne menacée par le développement du réseau routier

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Le réseau routier ne cesse de s’étendre au coeur de l’Amazonie brésilienne. Il a gagné 50 000 km entre 2004 et 2007, formant de plaies ouvertes dans la forêt tropicale qui voit sa superficie se réduire inlassablement.

Avec ses 5,5 millions de kilomètres carrés, la forêt amazonienne continue de nous offrir chaque année des découvertes. 441 espèces animales et végétales ont encore été mises au jour ces quatre dernières années. La forêt primaire également appelée « Poumon de la Terre » est l’un des plus importants réservoirs de biodiversité au monde, que ce soit d’insectes, d’animaux ou de plantes. Elle abriterait quelque 2,5 millions d’espèces d’insectes, 40 000 espèces de plantes, 2 200 poissons, 1 294 oiseaux, 427 mammifères, 428 amphibiens et 378 reptiles.. un patrimoine unique au monde ! Toutefois, la forêt souffre depuis de nombreuses années de la déforestation qui grignote inlassablement son territoire. 18% de la forêt ont ainsi disparu depuis 1970 et le WWF estime que 55% de sa superficie aura disparu d’ici 2030.

L’un des responsables de cette déforestation, c’est le réseau routier qui s’accroît d’année en année avec des conséquences majeures sur la forêt. Entre 2004 et 2007, quelque 17.000 km de routes ont été construits chaque année en Amazonie brésilienne, soit 50.000 km de routes en trois ans. C’est le constat d’une équipe internationale qui s’est appuyée sur des images satellites et des cartes routières. En grande partie construites illégalement, ces routes permettent aux exploitants de prendre illégalement possession des terrains en bordure pour en extraire les richesses minières et végétales. Ces plaies qui s’ouvrent modifient également le parcours des animaux, l’humidité du milieu et l’évolution de la forêt.

Le développement du réseau routier contribue à accélérer la destruction du système forestier qui est extrêmement sensible au moindre changement local. Assèchement des strates, destruction des microorganismes assurant le renouvellement des éléments minéraux, érosion du sol et lessivage des éléments nutritifs, c’est un cercle vicieux que l’on observe et qui se poursuivra sans décisions politiques fortes.

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