Accueil ACTUALITE J’accuse la police de m’avoir pris en otage (OFFERT !)

J’accuse la police de m’avoir pris en otage (OFFERT !)

3769

Article OFFERT issu du
N°23 – Le prix de nos élus

Le 21 avril dernier, indignés et anonymous appelaient à des rassemblements dans une vingtaine de villes françaises pour dénoncer le système de représentativité politique qui prive le peuple du réel pouvoir de décision et exiger du même coup une réelle démocratie. C’était la veille du second tour, les rassemblements se voulaient festifs et non violents, ils l’ont été de la part des manifestants. La mobilisation n’a pas été très importante mais on a donc pu sentir un retour du mouvement qui s’était presque éteint durant l’hiver. Pas plus d’une centaine de personnes dans la plupart des villes mais tout de même jusqu’à 1000 à Paris où l’on va défiler dans la bonne humeur toute l’après midi. A Grenoble, le mauvais temps empêche finalement les protestataires de défiler, ils mettent en place un petit campement abrité uniquement pour le soir avec deux tentes, de la musique et une cuisine. On ne recontre aucun problème dans toutes les villes jusqu’au soir à Paris où les policiers finissent par encercler les manifestants sur le Parvis des Droits de l’Homme..Tout un symbole. Témoignage..

 

 

La police m’a pris en otage, pendant quatre heures de temps, en tant que référent juridique de la soirée sur Paris. Je tiens vraiment à m’exprimer et à donner mon point de vue sur la soirée, face à ce délit qui reste impuni par la loi.

Je fait certes des fautes d’orthographe et de grammaire mais je fais partie du peuple, alors j’ai le droit à l’erreur.

J’accuse Michel Gaudin, Préfet de Police, Laurent Simonin, adjoint au sous-directeur de l’ordre public de l’agglomération parisienne, de non respect de la loi et de prise d’otage.

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer aux Compagnies Républicaines de Sécurité ainsi qu’aux gendarmes mobiles, l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme : “Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.”

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article 66 de la constitution : “Nul ne peut être arbitrairement détenu” ainsi que l’article VII de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen :”Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi”

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article X de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : “Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.” ainsi que l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme  : “Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.”Et puis l’article 10 de la Convention de sauvegardedes droits de l’homme et des libertés fondamentales : “Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations.”

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article 11 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales : “Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts”

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article 21 du Pacte Relatifs aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966 : “Le droit de réunion pacifique est reconnu par la loi”.

J’accuse toujours ces mêmes personnes, d’avoir refusé de donner des ordres pour venir en aide à une personne qui faisait un malaise, soit l’article  article  223-6 du code pénal : ”  Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.”.

J’accuse encore et encore, ces personnes de prise d’otage et de séquestration, conformément à l’article Article 224-1 du code pénal : “ le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d’arrêter, d’enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle.”

J’accuse Monsieur Simonin, de refuser de faire appliquer toujours et toujours l’article 431-3 du Code Pénal ainsi que l’article 111-4 de ce même code :”La loi pénale est stricte d’application”.

J’accuse Monsieur Simonin, de refuser de laisser accomplir l’ensemble des 14 besoins de Virginia Henderson, c’est à dire manger, boire, uriner, aller à la selle, dormir etc…

J’accuse Monsieur Simonin de recruter des personnes qui ont des propos xénophobes comme celle-ci de la part d’un CRS :”La France tu l’aimes ou tu la quittes” montre bien la mentalité et le refus d’accepter l’article 1 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen :”Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.”

J’accuse Monsieur Simonin de refuser de faire appliquer ces suppléants l’article 17 du Code déontologie de la Police Nationale :” Le subordonné est tenu de se conformer aux instructions de l’autorité, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Si le subordonné croit se trouver en présence d’un tel ordre, il a le devoir de faire part de ses objections à l’autorité qui l’a donné, en indiquant expressément la signification illégale qu’il attache à l’ordre litigieux. Si l’ordre est maintenu et si, malgré les explications ou l’interprétation qui lui en ont été données, le subordonné persiste dans sa contestation, il en réfère à la première autorité supérieure qu’il a la possibilité de joindre. Il doit être pris acte de son opposition.”

J’accuse cette fois ci l’ensemble des policiers sur place, de barbarie, de tentative d’intimidation, etc …

Pour tout cela, je demande leurs démissions sur le champ, pour avoir trahi autant la Nation, le Pays, la Région, etc …

Pierre.


Article paru dans Actualutte n°23 Abonnez vous dès 1€ l’année !