Grèce : Les néo-nazis d’Aube dorée multiplient les agressions d’immigrés
Une bande de 15 à 20 jeunes supporters d’Aube dorée, le parti politique néo-nazi grec au succès saisissant, a agressé un Pakistanais d’une trentaine d’années le 29 mai à Athènes, dans la station de métro Agios Nikolaos, un quartier connu pour son importante population immigrée.
La bande a pénétré dans la station en criant des slogans fascistes tels que “Vous ne deviendrez jamais Grecs !” Ils ont repéré l’homme, qu’ils ont jeté au sol et roué de coups, sous les regards des voyageurs choqués.
Dans un reportage de TVXS, un témoin oculaire décrit les faits [en grec] et raconte ce qui s’est passé lorsqu’il a voulu réagir à la brutalité du groupe :
Την ώρα της επίθεσης, βγήκα στην πόρτα του συρμού και άρχισα να φωνάζω εναντίον τους και να τους βρίζω, απειλώντας ότι θα τηλεφωνήσω στην Αστυνομία. (…) «Προδότη φύγε από τη χώρα», «κομμούνι θα σε μαχαιρώσουμε»
Il termine ainsi son récit :
Μικρός μέσος όρος ηλικίας για τη φασιστική αυτή ομάδα, μεγάλος δυστυχώς ο φόβος των επιβατών. Αν είχαμε μιλήσει όλοι μαζί θα τα είχαν μαζέψει και θα είχαν φύγει σίγουρα…».
La blogueuse Fragkiska Megaloudi commente sous l’article l’absence de la police pendant l’incident :
Δεν μου κανει εντύπωση πως οι ψυχοπαθεις φασιστες της Χρυσής Αυγής κανουν αυτα που κανουν με ατιμωρησία διοτι δεν περιμενω και προστασια απο την ελληνική αστυνομία που κατα το ήμισυ τους εχει ψηφίσει…
D’autres agressions ont été rapportées à Athènes le 29 mai, jour où se tenait à midi un rassemblement d’Aube Dorée place Syntagma, en mémoire de la chute de Constantinople en 1453 après le siège des Ottomans. Le chef d’Aube Dorée, Nikolaos Mihaloliakos, annonçait par écrit quatre jours auparavant :
Συναγωνιστές και Συναγωνίστριες, ψηλά τις Σημαίες. Έρχονται ημέρες δύσκολες, στις οποίους και θα κριθεί ποιοι είναι οι αληθινοί Έλληνες, ποιοι είναι οι Εθνικιστές και ποιοι οι προδότες.
Depuis l’entrée d’Aube Dorée au parlement grec le 6 mai avec 7% des suffrages, les agressions au hasard d’immigrants, notamment au centre d’Athènes, ont nettement augmenté. Le parti lui-même n’a cependant jamais revendiqué ces attaques racistes.
En juin, des rassemblements et manifestations sont prévus à Athènes et Thessalonique contre les agressions à motivation raciale et l’extrême droite.