Accueil ACTUALITE L’Europe sous haute-tension pour ce 1er mai 2013

L’Europe sous haute-tension pour ce 1er mai 2013

2018

En Europe aussi, cette journée est l’occasion pour les travailleurs de se réunir pour faire le point sur les mobilisations actuelles et rappeler aux différents gouvernements que si les avancées sociales se sont souvent conquises par le sang, la détermination est toujours aussi réelle et présente.

En Turquie tout d’abord, réputé pour ses organisations syndicales solides et très actives, les manifestations se sont déroulées dans un certain climat de violence. Comme d’habitude, le gouvernement  avait interdit les rassemblements à Istanbul. C’était sans compter sur la volonté affichée de DISK (Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie), principale organisation syndicale, qui a donc organisé des rassemblements dans tout le pays, durement réprimés par la police. En fin de journée, plusieurs personnes ont été blessées par les charges du pouvoir.

En Espagne, le pays a également connu une très belle journée de mobilisation. Malgré la fréquence élevée des manifestations dans tout le pays depuis plusieurs années, cette journée a été dignement célébrée par les espagnol-e-s, qui doivent actuellement faire face à un taux de chômage historique. Si de nombreux espagnols doivent désormais quittés le pays pour recommencer une nouvelle vie ailleurs, les espoirs ne quittent pas les rangs des manifestants. De Barcelone à Malaga, tous ont repris avec joie les slogans traditionnels, dénonçant notamment le « braquage » opéré par l’Union Européenne.

En Grèce, le refrain est presque identique. En cause également : les politiques d’austérité pilotées depuis Bruxelles et Francfort et qui plongent le pays dans une pauvreté extrême, faisant d’ailleurs le jeu débile de l’extrême droite. 13000 personnes se sont donc réunis place Syntagma à Athènes selon la police, donc sans doute beaucoup plus dans la réalité. Aucun heurt officiel n’est à déploré.

En Allemagne, ce sont plus de 400 000 personnes qui ont défilées dans tout le pays ! Pour un pays dont la réputation ne passe pas à travers ses manifestations, notons que l’appel lancé par les différentes organisations a été massivement suivi ! Michael Sommer, du syndicat DGB (Confédération allemande des syndicats), a ainsi appelé l’Allemagne à se montrer solidaire du reste de l’Europe, fustigeant au passage les politiques d’austérité. Des hausses de salaires ont également été réclamées.

En Italie, le nouveau Pape a appelé à ce que le chômage soit combattu ! Cependant, son message n’a pas dû être entendu par les forces gouvernementales fraichement nommée puisqu’à Turin, des heurts ont éclaté entre police et manifestants. Une fois de plus, le pouvoir en place a cherché à écraser les revendications pourtant légitimes. Ailleurs, dans le pays, la mobilisation a été massivement suivie.

Bien évidemment, ailleurs en Europe – et on pense évidemment au Portugal, à la Slovénie, à la Bulgarie ou à Chypre – la traditionnelle fête du 1er Mai a été suivie par les travailleurs. Et nous le rappelons, c’est à l’initiative de gens de gauche, convaincus que le partage du travail pour toutes et tous est une des clés pour parvenir à sortir de toutes les crises, que ces journées sont si souvent  réussies. Inutile de mettre en avant de pseudos révoltés fascistes qui nous l’espérons, se noieront sous leur propre vague de bêtise.