Affaire Snowden : D’importantes révélations à venir
Edward Snowden aurait remis plusieurs milliers de documents secrets à un journaliste de The Guardian qui avait fait éclater l’affaire.
Gleen Greenwald est journaliste politique pour l’édition américaine du journal The Guardian. Membre de la Freedom of the Press Foundation, il a publié il y a quelques semaines les révélations d’Edward Snowden sur les écoutes de la NSA. Mardi, il a déclaré avoir reçu plusieurs milliers de documents secrets des mains d’Edward Snowden. L’échange aurait eu lieu à Hongkong où Snowden avait d’abord trouvé refuge suite à sa fuite des États-Unis.
“Je n’ai pas compté exactement, mais il m’a remis entre 15 000 et 20 000 documents, très très complets et très longs. Les articles que nous avons publiés représentent une toute petite partie […] Il va y avoir en toute certitude plus de révélations sur l’espionnage du gouvernement des États-Unis et des gouvernements alliés […] qui, comme les États-Unis, ont pénétré les systèmes [de communication] du Brésil et d’Amérique latine” a-t-il expliqué devant la commission des relations extérieures du Sénat du Brésil alors qu’il était auditionné sur les révélations d’Edward Snowden. Pour lui, ces documents permettent d’assurer que le programme de surveillance mis en place par la NSA ne visait pas seulement à identifier des terroristes mais aussi à se livrer à des activités d’espionnage économique et industriel. « Il va y avoir en toute certitude de nouvelles révélations sur l’espionnage du gouvernement des États-Unis et des gouvernements alliés […] qui, comme les premiers, ont pénétré les systèmes [de communication] du Brésil et d’Amérique latine » a-t-il ainsi ajouté.
Le terrorisme : “Un prétexte” pour justifier le programme de surveillance.
« Le prétexte des États-Unis est le terrorisme et la protection de la population. Mais en réalité, ils sont en possession de documents qui n’ont rien à voir avec le terrorisme et la sécurité nationale, mais plutôt avec la concurrence avec d’autres pays, notamment dans les domaines […] industriels et économiques » a encore ajouté Gleen Greenwald. « Si vous êtes un journaliste qui travaille sur une enquête contre les États-Unis, ou si vous travaillez pour une entreprise en forte concurrence avec une entreprise américaine, alors ils peuvent violer vos communications avec une grande facilité ».
Lundi, les pays membres du Mercosur ont condamné ces pratiques devant le secrétaire général de l’ONU mais n’ont pas réclamé de mesures à l’encontre des Etats-Unis.
Source : AFP