Le Costa Rica abolit la captivité animale dans les zoos
Le gouvernement du Costa Rica a pris la surprenante décision de fermer ses zoos et d’en relâcher les 400 animaux dans le but d’enrichir la biodiversité du pays. Après avoir aboli son armée, le petit pays va donc en finir avec la captivité animale.
Des singes, crocodiles, lions ou encore tapirs pourraient passer en mars d’une situation de captivité à la liberté totale dans les forêts tropicales du Costa Rica. Le Zoo Simon Bolivar et le Centre de conservation Santa Ana vont en effet être fermés sur décision des Autorités et seront transformés en parcs publics.
« Nous nous débarrassons des cages avec la volonté d’interagir avec la biodiversité dans les parcs botaniques de manière naturelle. Nous ne voulons d’animaux en captivité ou enfermés d’aucune manière que ce soit. Hormis les rares cas où il faudrait en sauver l’espèce » avait expliqué en août René Castro, ministre costaricain de l’Environnement. Seuls les animaux dont l’adaptation risque d’être difficile seront confiés à des refuges pour animaux. Le Costa Rica fait ainsi le pari que la conservation des animaux sera plus efficace au sein des grandes réserves naturelles qui couvrent le pays.
Les sociétés qui exploitaient les zoos et dont les contrats se terminent en mars sont quant à elles inquiètes – notamment pour la perte de leur contrat – et jugent que les animaux qui seront relâchés risquent de ne pas s’adapter et de mourir de cette brusque libération. « Nous ne sommes jamais allés dans la forêt pour attraper ces animaux. Si nous les relâchons, ils vont mourir de faim parce qu’ils ne savent plus comment chasser. Ces animaux sont habitués à vivre en captivité » indique Yolanda Matamoros la directrice du zoo Simon Bolivar. Les associations de défense des animaux se sont quant à elles réjouies de cette décision.
Plusieurs pays sont déjà allés dans le même sens, les États Unis étant en train de limiter la détention en captivité des chimpanzés qui seront bientôt inscrits sur la liste des espèces en danger. De son côté, l’Inde a reconnu aux dauphins le statut de « personne non humaine » en interdisant leur exploitation.