Espionnage : La France aussi a son Big Brother
Au moment où tous les gouvernements européens s’indignent de la NSA, le Monde rapporte que la DGSE (Direction Générale de Sécurité Extérieure) enregistre elle aussi tous nos échanges.
« Il faut balayer devant sa porte avant de balayer devant celle du voisin ». C’est ce que l’on pourrait dire au gouvernement français alors que François Hollande à demandé à ce que l’espionnage de la NSA (National Security Agency) « cesse ». L’hexagone est pourtant loin d’être épargné par ces pratiques. Selon les informations recueillies par Le Monde, la DGSE intercepte « systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l’étranger ». Ce sont donc l’ensemble de nos communications qui sont espionnées, emails, fax, SMS, informations sur les réseaux sociaux.. Toutes ces données sont stockées pendant « des années » dans les sous-sols de la DGSE qui en donne l’accès à plusieurs services de renseignement.
Officiellement, cet espionnage n’existe pas. Officieusement, « les politiques le savent parfaitement ». « Une grande part des connexions électroniques en France est effectivement interceptée et stockée par la DGSE » confirme ainsi un parlementaire au quotidien.
Ce stockage d’informations profite d’un flou juridique. La surveillance est bien encadrée par la loi, mais rien n’est prévu concernant la sauvegarde des données par les services secrets. « Voilà des années que nous sommes dans l’autorisation virtuelle. Et chaque agence se satisfait bien de cette liberté permise grâce au flou juridique qui existe autour de la métadonnée. », a confié l’un des anciens patrons des services au « Monde ». De son côté, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) déclare que « le régime juridique des interceptions de sécurité interdit la mise en œuvre par les services de renseignement, d’une procédure telle que Prism. Chaque demande de réquisition de données ou d’interception est ciblée et ne peut pas être réalisée de manière massive, aussi quantitativement que temporellement. De telles pratiques ne seraient donc pas fondées légalement. »
Pour en savoir plus, lire l’article sur Le Monde