#13O à Paris « Je me fous que l’ordre soit illégal, maintenant avance »
Témoignage d’un participant à la manifestation du 13 octobre à Paris.
Paris, le 13 octobre, à l’occasion de la journée mondiale de mobilisation #Global Noise, nous étions quelques centaines de manifestants à partir des abords de Golman Sachs pour arriver près de l’assemblée nationale.
Nous étions encerclés pendants toute la manifestation par près de 200 gendarmes mobiles et quelques policiers. Plusieurs camionnettes de gendarmerie mobile ouvraient la voie, suivies, de deux rangs de gendarmes, sur chaque côté de la rue, même chose dernière nous ainsi que quelques véhicules.
Comment justifier un tel déploiement de forces de répression pour quelques centaines de manifestants, ayant déjà fait preuve à de maintes reprises pendant 1 an et demi de mobilisation, de leur non-violence, vis à vis des biens et des personnes ?
Comment peut on justifier d’interdire à des manifestants de distribuer des tracts aux passants ? N’avons nous donc pas, plus de liberté d’expression ?
Comment justifier d’empêcher à des manifestants de mettre des déchets dans les poubelles situées sur le trottoir, leur interdire de sortir du cortège pour aller au toilettes ou pour simplement boire de l’eau ? N’avons nous pas, plus la liberté de circuler ?
Notre manifestation contre la dette, pour la démocratie réelle, est allée à la rencontre de quelques militants qui rendaient hommage aux victimes de Fukushima. En queue de cortège j’ai voulu m’attarder pour prendre une photo de leur banderole et discuter avec eux, j’ai avec peine pu prendre la photo mais il m’a été refusé de pouvoir aller leur parler. J’ai dit à un des gendarmes que ses ordre étaient illégaux et qu’il était de son devoir était de ne pas y obéir. Il m’a répondu : « Je me fous que l’ordre soit illégal maintenant avance ».
Plus tard à l’Assemblée Populaire qui s’est tenue aux abords de l’Assemblée Nationale, de nombreuses personnes venues pour réfléchir, pour s’exprimer, pour faire des propositions, pour faire la démocratie, se sont vues refuser le droit de nous rejoindre.
Dans cette même assemblée il a été décidé de mener une action en justice contre ces pratiques, nous recherchons tous les relais juridiques, citoyens, médiatiques afin de dénoncer l’inacceptable.
Je peine à finir ce billet tellement je sanglote, toutes les larmes de mon corps n’y pourront rien, le totalitarisme a t’il hier fait un pas de plus ? Encore un pas de trop.
Vous qui lirez ce message, s’il vous plaît diffuser-le et joignez vous à nous pour dénoncer l’intégralité de la chaîne de commandement, qui permet que des gendarmes ne respectent pas la loi.