Accueil DEMAGOCRATIE Quand l’Espagne s’éveille…

Quand l’Espagne s’éveille…

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L’Espagne accuse la crise de plein fouet. Comme la Grèce, ce sont les classes les plus pauvres qui sont mises à contribution pour alléger le coût énorme des dérives économiques et du monde de la finance. Une politique de rigueur sans précédent a été mise en place, frappant tous les secteurs de l’Etat, santé, éducation, couverture sociale, et on assiste à une razzia du privé pour s’approprier ce qui aurait du rester dans le giron de l’Etat pour plus de justice et d’égalité.

Mais, hors les indignés et les mineurs en colère, de multiples groupes, mouvances, issues du peuple, se mettent en place, sans grande coordination, et expriment la réaction violente qui sourd du peuple face aux errements et injustices du libéralisme, qui pousse le peuple au fond du gouffre, et permet aux plus riches, aux banques, aux grandes entreprises de traverser leur crise en en tirant des profits énormes. C’est une partie de ces actions qui vous sont présentées ici (traduites de l’espagnol ou du catalan)
Non, les espagnols, comme les grecs, ne sont pas inertes face aux assauts de l’économie néo-libérale, ils s’organisent, et de plus en plus, naissent et se développent des actions locales qui tendront bientôt à être nationales.

Un mouvance anticapitaliste Girona (http://www.girona.endavant.org/)
Contre la réforme du travail…ET BEAUCOUP PLUS :
Nous sommes contre la nouvelle réforme du travail. Il s’agit d’une agression brutale des droits historiques des travailleurs et nous voulons lancer une grève générale.

Cependant, la situation sociale est si grave que la grève générale doit aller au-delà de la lutte contre cette réforme. Ainsi, nous voulons exprimer la colère ressentie par des millions de chômeurs et des milliers de familles expulsées de leurs maisons, l’incapacité des travailleurs et des usagers d’utiliser les services publics, dégradés, saturés, et des écoles, des collèges et des universités sans ressources, ou l’angoisse des travailleurs précaires avec des salaires de misère sans aucune sécurité d’emploi.Les deux plus grands syndicats en Espagne ne nous représente pas. Malgré la grève et CCOO UGT, les dirigeants des grands syndicats n’ont pratiquement rien fait au cours des années pour lutter contre cette situation injuste et c’est pourquoi nous sommes de plus en plus méprisés. L’appel à la grève a forcé les syndicats, sous la pression de leurs membres. Nous croyons que nous ne pouvons pas tolérer l’attitude de la plupart des dirigeants syndicaux qui mènera à une paralysie de la lutte. Arrêtez les attaques constantes sur les droits sociaux qui sont nés de plusieurs années de lutte et de sang.

VERS UNE CRISE SOCIALE :
On sait ce que la proposition du gouvernement et des grandes entreprises vaut pour sortir de la crise : des coupes sociales franches, la baisse des droits syndicaux, de moins en moins de services publics, plus d’expulsions et une hausse du chômage. Et pour eux, comme toujours des bénéfices. Mais nous savons aussi que la richesse globale de la société peut être distribuée plus équitablement et le travail qui est nécessaire pour le produire, aussi. Nous avons le choix pour sortir de la crise entre plus de capitalisme, plus d’injustice, ou nous pouvons travailler rationnellement à la re-distribution de la richesse.

Mouvance anti-capitaliste nationale, coordonnée avec les indignés (http://www.anticapitalistes.net/)
En Septembre, va commencer après l’impact des mesures adoptées en Juillet la politique d’austérité du gouvernement Rajoy. Des coupes de 56 400 millions d’euros, qui seront supportés par les fonctionnaires, les personnes dépendantes, et l’ensemble de la population avec la hausse de la TVA. Comme presque toujours, sont frappés avec une plus grande viloence les travailleurs, et les jeunes.
En outre, après le renflouement des banques, un abandon total de l’Espagne par l’Europe semble imminent et pourrait se décider au mois de septembre.
Les réponses aux attaques et à la crise du gouvernement ont continué à se produire et ont duré tout l’été, même si elles ont pris des formes fragmentées et dispersées. Les secteurs qui sont déjà en lutte sont : l’éducation, la santé, les transports,les mines …

Et les manifestations sectorielles qui ont déjà eu lieu ne sont que l’amorce de ce qui va arriver à l’automne prochain, dont certaines ont déjà des dates fixées.

Le plan d’action pour les mois à venir qu’ont conçu les deux principaux syndicats, CCOO et UGT, comprend une série de manifestations à Madrid et en Espagne, le 15 septembre, un référendum « sommet social sur la politique publique », et même si cela n’a pas encore été finalisé, une éventuelle grève générale en Novembre, ce qui devrait certainement servir à centraliser la lutte.

25S « Occupy Congrès »
l’initiative « Occupy Congrès » du 25S peut être un autre moment important de la centralisation, si elle peut enfin surmonter les divergences qui ont surgi au début. La création de la coordination du #25S à Madrid, qui a permis de nombreuses réunions et le ralliement des mouvances liées au 15M, semble avoir débloqué le processus. Il reste à définir les formes que prendra l’action, il ne faut pas essayer d’être trop ambitieux à cet égard, et son contenu ne peut pas être limité à la politique stricte mais doit également tenir compte de bases de réflexions sur les alternatives économiques et sociales à la crise. Si cette action se canalise définitivement à Madrid sur un seul appel, des appels sur les différents parlements autonomes peuvent également être lancés pour donner un nouvel élan au mouvement 15M et pourrait encourager leurs coordinations qui ont eu tant de difficultés à se mettre en place jusqu’à présent.

Coordination des luttes et des objectifs :
Il ya deux questions qui doivent se résoudre rapidement pour lutter efficacement contre la crise et les politiques de coupes. La première est que la coordination entre les différentes luttes sectorielles, y compris le plan d’action à moyen terme et à long terme qui fait aussi partie des annonces d’autres grèves centrales et générales, doit se mettre en place.

La deuxième question à considérer sont les objectifs à prendre en compte. Car il s’agit d’attaquer frontalement le problème de la dette (ne pas oublier qu’il s’agit essentiellement de la dette des banques et des sociétés), avec toutes ses implications : exproprier les banques et créer une banque de monopole public sous contrôle social pour empêcher la fraude et la spéculation … poursuivre la réforme du système fiscal, abroger les lois régressives sociales et du travail, commencer un modèle de production respectueux de l’environnement. Dans la nécessité politique de mettre fin à la corruption et à construire un déprofessionalisation des politiciens pour arriver à la démocratie réellement participative. il faut aussi avoir comme objectif de progresser dans la défense et l’élargissement des droits des femmes, en barrant l’offensive néolibérale qui vise à la faire reculer de manière significative.

Groupe de lutte contre le libéralisme (http://prouretallades.blogspot.com.es/)
L’état actuel et les politiques gouvernementales régionales sont une déclaration de guerre contre la classe ouvrière. Ils la veulent soumise et silencieuse avant le changement de système en cours.La crise économique actuelle a son origine dans l’éclatement de la bulle immobilière (ce qui en était le résultat plutôt que la cause), mais les changements législatifs ont permis à l’économie spéculative de couler l’économie productive, à créer les grands commerces spéculatif, et à utiliser les ressources de l’Etat pour sauver les grandes sociétés financières qui sont responsables de la crise.

Les plans de sauvetages des banques (€ 24 millions) et les politiques dites d’austérité ne sont que les deux faces d’une même médaille. Une partie des fonds a été utilisée pour payer les gouffres du système financier.L’argent a été recueilli à partir de la grande masse des travailleurs et des petites entreprises, et d’autres services publics essentiels comme la santé et l’éducation, qui ont été vendus au secteur privé.

La politique actuelle du gouvernement vise à renforcer le revenu du capital contre rémunération. Par exemple, Castellón aéroport sans avions, l’argent du fiasco Terra Mitica tombe dans les banques et les banques ayant des comptes cachés. Les gestionnaires de retraites pour millionnaires et dirigeants sont liés à la dégradation et la vente de l’éducation et de la santé et de la réforme du travail. La disparition de la protection sociale a vu son remplacement par des actions de charité (pauvreté Marathon TV3).

La crise n’est pas un fléau qui tombe du ciel, et les décideurs économiques ont des noms. Ils ont déclaré une guerre injuste et cruelle, dont les victimes appartiennent à 99% à la classe ouvrière alors que le 1%, qui a augmenté ses achats de produits de luxe, sont ceux qui nous volent.

Inutile de dire qu’il y a d’autres façons de faire de la politique. Il est nécessaire d’instaurer un réforme fiscale plus q’une réforme financière pour contrôler les marchés et d’éviter qu’ils imposent leur volonté sur le public à l’économie réelle et aux services publics. Nous avons besoin de politiques qui encouragent l’économie productive, nous avons besoin d’une défense radicale des classes défavorisées et laborieuses…En bref, nous devons nous unir et nous défendre. comme jamais auparavant, ce 99% devrait se mobiliser, pour organiser la résistance et être présent partout, dans les associations de quartier, chez des étudiants d’immigrants, dans les syndicats, dans les organisations environnementales, dans toutes les plate-formes concernées par l’hypothèque de nos biens, chez le peuple en colère.

Résistances dans les universités (http://reconstruimlapublica.wordpress.com/)
Les Universités catalanes, l’an dernier, on subi de lourdes pertes, qui ont été marquées par des centaines de licenciements (directs et indirects) et de conditions précaires de travail pour les enseignants et les membres du personnel administratif. Ce qui s’est passé c’est la fermeture de postes à l’université, et par conséquent le surpeuplement des classes, la suppression des stages académiques (des douzaines de maîtres, et les cours de troisième cycle ont été éliminés) et un grave manque de matériels pédagogiques.

En outre, le gouvernement espagnol a donné au gouvernement de Catalogne le pouvoir d’augmenter de 66% les frais universitaires l’an prochain. Cette progression signifie au moins une progression entre 600 et 900 euros dlors de la première inscription. Dans le cas du taux de scolarisation des deuxième et troisième cycles, les frais sont beaucoup plus élevés, arrivant à doubler ou tripler les prix lors de la première inscription.

Toutes ces mesures ont provoqué de nombreuses manifestations dans les rues et dans les classes, dont deux grèves générales (17-N et 29-F) et une grève des étudiants en mai.

La Plate-forme pour la défense de l’Université Publique pense que les attaques contre les universités publiques ne s’arrêteront pas là. (ndlr : des grèves se sont déroulées en mai 2012)

Révolte étudiante (https://www.facebook.com/groups/tanquemunivgirona/)
Ce groupe est destiné à être une vitrine, un lieu où tous ceux qui le souhaite peut être signalés.
L’objet principal de ce groupe est de créer des synergies entre les membres d’un groupe d’action après les transformer en réalité.

- QUI SOMMES NOUS
Des étudiants UdG contre le changement, qui luttent pour un modèle que nous voulons imposer aux universités

- QUE FAISONS-NOUS?
Pour diffuser les nouvelles de l’Université de Girona, notamment les effets des réformes imposées.
Informer, encourager la pensée critique et la participation.
Grâce aux médias sociaux, nous pouvons mobiliser un nombre important de personnes!
Une manière d’entrer en contact!

- COMMENT?
Ce groupe est la vitrine d’un moyen de participer, de faire des appels à des membres intéressés.
Idées Envie de le faire? vous avez des idées et pensez que c’est intéressant? :
1er -. Votre commentaire sur le mur!
2e -. Recherche de gens qui veulent le faire, vous voulez aider!
3ème -. Rejoignez vous, vous et vos contacts … rechercher soutenir et faire!
Le reste vous appartient…;-)

- RÈGLES:
Toutes les interventions devraient suivre quelques règles élémentaires de respect des collègues.
- Outils utilisés:
Facebook, Twitter et Hootsuite (hashtag # tanquemUdG) PAD de travail pour documents collaboratifs, Treillis (projets de plate-forme) ….
médias alternatifs de lutte (http://www.setmanaridirecta.info/)
Dans le « Valles Franqueses » rassemblés aux portes de la mairie de Sant Cugat, la population a campé devant un bureau de la Sécurité de la Catalogne. La foule a décidé d’une action directe pour nourrir une famille affamée et qui sera bientôt sans-abri si personne ne fait rien. Les membres de « HAP Penedès » sont entrés ce matin là dans un supermarché DIA situé dans la municipalité de Tarragona et a ont emporté de la nourriture pour aider la famille dans le besoin. Beaucoup de ceux qui souffrent de procédures d’expulsion ne peuvent pas garantir la nourriture pour leurs enfants.
Cette action a été proposée et mise en œuvre par le « Syndicat des travailleurs d’Andalousie » ce mois d’Août, qui, hier, a également effectué une action similaire dans la ville d’Ourense.

Avant d’entrer dans le supermarché ils ont enregistré une vidéo avec les déclarations de la famille, ce qui explique et justifie l’appropriation des denrées alimentaires. Pendant l’action, le chef de l’établissement a fermé ses portes, mais la plupart des gens furent en mesure de quitter les lieux. L’un des militants, cependant, a été retenu par les vigiles, qui ont porté plainte pour un vol de nourriture d’une valeur de 241€. Une heure après les faits, les caméras de TV3, Tele 5 et Antena 3 se trouvaient en face de la boutique. Selon le « Réseau Penedes », les procès sont prévus pour mercredi prochain, 5 Septembre à 11h30 à Vilafranca. A cette occasion, le « Penedès HAP » a convoqué une conférence de presse une heure avant le rendez-vous aux tribunaux judiciaires du siège de la municipalité de Penedès et non à 20h comme prévu initialement.

Un forum pour déclarer, trouver de l’aide, en vue de se protéger des procédures administratives d’expulsions suite à la crise et aux mesures de rigueur :

http://www.stopdesahucios.es/stop-desahucios/?Itemid=0