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En phase terminale d’un cancer, le co-créateur des Simpson lègue toute sa fortune à des œuvres de charité

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Sam Simon, scénariste et co-créateur des Simpson aux côtés de Matt Groening a décidé de léguer l’ensemble de sa fortune à des œuvres de charité, après avoir découvert qu’il se trouvait en phase terminale d’un cancer du côlon.

Alors que les médecins ne lui donnent que trois à six mois pour vivre, l’homme de 58 ans va léguer sa fortune estimée à plusieurs dizaines de millions de dollars. Peu connu en France, Sam est co-créateur des Simpson, scénariste pour The Drew Carey Show ou encore Arrested Development. Il a décroché neuf Emmy Awards au cours de sa carrière. Sa fortune, il l’investit depuis 1993 dans des activités philanthropiques, notamment sa fondation qui lutte contre la faim et s’occupe des animaux errants.

Végétalien, et engagé auprès de la People for the Ethical Treatment of Animals (PETA), Sam Simon explique son choix de défendre les animaux plutôt que de soutenir la lutte contre le cancer. « Un des trucs sur les droits des animaux, c’est que ton argent provoque des réussites. Je vois des résultats. Il y a des bonnes nouvelles chaque semaine. Je ne suis pas sûr que tu puisses avoir ça avec des oeuvres de charité concernant une maladie« , tranche le scénariste.

Serin face à la maladie, Sam sait que sa fondation, elle, restera « en vie » encore longtemps malgré son départ.

Voici un extrait de l’interview que Sam Simon a donné au Hollywood Reporter (traduction par Petcitylire l’intégralité de l’interview en anglais ici)

 The Hollywood reporter : comment vous sentez-vous ces derniers temps ?

Sam Simon : 1 semaine de chimio, 1 semaine de repos… j’ai tous les effets négatifs de la chimio, qui peuvent me flinguer les jours de repos… mais aujourd’hui ça va.

THR : Quel est votre degré d’activité dans le domaine caritatif aujourd’hui ?

S.S : Je n’ai jamais tout fait moi-même, mais j’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes qui s’en occupent pour moi. Un des grands plaisirs de ma fondation c’est de passer du temps avec des gens supers, parmi les meilleurs que j’ai rencontrés dans ma vie.

THR : Pourquoi avoir choisi notamment la cause animale ?

S.S : J’adore les animaux. Tout ce que fait ma fondation, c’est aider à la fois les humains et les chiens. C’est notre mission. J’adore les chiens, et rencontrer les gens dont nous avons sauvé les compagnons avec notre programme « opération gratuite ». Lorsque le Drew Carey Show, que je produis, avait fait un épisode sur les courses de lévriers, j’ai fait des pieds et des mains pour qu’on réécrive le script. Je ne voulais pas d’un épisode qui parle de ça. Mais les scénaristes n’ont pas voulu. Alors j’ai reversé tout le fric de l’épisode à PETA. Ils étaient alors en plein sauvetage de 6 lévriers en Californie, et m’ont invité à participer à un shooting photo qu’ils voulaient faire pour montrer leur situation. Quand je suis arrivé sur place, pas de chiens. L’association m’a expliqué qu’avec la médiatisation, le sauvetage s’était compliqué, les propriétaires avaient menacé de tuer les chiens qui allaient être sauvés un mois plus tard. J’ai trouvé ça flippant.

THR : Tout d’un coup, tout le monde semble découvrir que vous êtes un philantropiste, alors que votre engagement est ancien…

S.S : Tout le monde sait aujourd’hui que je vais mourir, alors j’ai droit à des récompenses, des immeubles et des bureaux qui portent mon nom. Le vrai truc, c’est que j’ai plus de pognon que je ne peux en dépenser, et ça ne m’intéresse pas, d’ailleurs, de le dépenser pour moi. Toute ma famille me suit là-dessus, et ça me fait plaisir.

THR : Comment choisissez-vous les projets que vous aidez ?

S.S : Tout dépend des idées. Paul Watson de Sea Shepherd avait besoin d’un nouveau bateau. Charlie McCormack de Save the Children fait des trucs supers aussi, que je veux soutenir. Et Ingrid Newkirk de PETA m’inspire beaucoup. Quand j’étais à l’hôpital, beaucoup sont venus. J’ai eu une idée avec Ingrid : en décembre, j’ai commencé à racheter des zoos et des cirques, en entier. Je voulais juste voir, avant de mourir, ces animaux se balader sur de l’herbe pour la première fois de leur vie. Par l’entremise de PETA, j’ai stoppé pas mal de cirques ambulants, qui comptent les animaux peut-être les plus maltraités dans ce pays.

THR : Vous avez dit dans les médias que c’était vraiment important pour vous, voire crucial, de donner le maximum de vos biens. Pourquoi ?

S.S : J’en tire du plaisir. J’aime ça. Je ne vois pas ça comme une obligation. Le truc avec la cause animale, qui n’est pas la seule que je défends, c’est que je vois bien que l’argent fait avancer les choses. Je vois de vrais résultats. Il y a de supers projets qui sont mis en place, toutes les semaines. Je ne suis pas sûr qu’on obtienne ça avec les œuvres de charité classiques visant à lever des fonds (en général faibles). Si vous donnez depuis 20 ans pour la défense de l’environnement, vous pensez vraiment que votre argent a servi à quelque chose aujourd’hui ? C’est des gouttes d’eau dans la mer. On peut le dire, l’environnement a globalement été détruit.

THR : Quels changements aimeriez-vous voir dans ce monde ?

S.S : je voudrais qu’on arrête l’expérimentation animale. Ca ne sert à rien. Par ailleurs, je pense qu’être végétarien est la réponse pour à peu près tous les problèmes que le monde connaît aujourd’hui en matière de faim et de changement climatique. Les gens auraient une meilleure santé. L’élevage est le plus gros producteur de gaz à effet de serre du monde. Sans parler de la souffrance animale…Lorsque les gens font un jour sans viande dans la semaine, ou adoptent au lieu d’acheter un chien, ce sont des victoires.

Source : Petcity

Photo : Hollywood Reporter