Soutien au compagnon de lutte Elie Domota !
C’est dans le cadre de grèves et de marches lancées le 12 avril 2016, sur Jarry en plein coeur de la Guadeloupe, que le syndicat UGTG s’est introduit sur le site de la société BMW en signe de protestation. Le patron de cette dernière, Bruno Blandin également « caïd » UDE – MEDEF local, a par la suite porté plainte contre le syndicaliste en l’accusant de dégradations et même de violences à l’encontre d’un responsable de l’entreprise, causant une ITT … n’excédant pas un jour !
Le procès qui devait avoir lieu au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a été reporté plusieurs fois … par BMW, notamment en l’absence de plusieurs conseils de la société, mais aussi car « plusieurs pièces » manquent au dossier, notamment une vidéo qui étayerait les accusations mais qu’on attend toujours, d’autant qu’Elie Domota clame haut et fort que c’est plutôt lui qui a été bousculé par les vigiles du responsable, et non l’inverse !
Il faut bien évidemment recontextualiser ce procès éminemment politique : plus de 100 syndicalistes UGTG ont été trainés au pénal par divers potentats privés locaux depuis 2009. Nous voilà face à un patronat néo-colonial décomplexé qui cherche clairement à détruire le mouvement syndical local, en s’attaquant notamment à la figure historique du LKP dans un silence médiatique consternant.
Nous nous joignons donc totalement à l’appel au soutien de l’UIT-QI que nous reproduisons ci-dessous :
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Tout notre soutien à Elie Domota, leader de l’UGTG, Guadeloupe
Le 31 mai, Elie Domota, dirigeant de l’Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe, a été convoqué par les tribunaux pour être jugé. Son crime : s’être opposé au licenciement de tous les travailleurs de l’UGTG.
L’UGTG indépendantiste est le plus grand syndicat de Guadeloupe avec 56 % des voix lors des dernières élections professionnelles, ce qui explique la principale raison de la violence de la répression.
Le PDG de BMW l’a dénoncé pour violence. En réalité, Elie Domota a été victime d’une provocation de la part de la sécurité patronale lors d’une réunion de négociation.
Depuis 2009, près d’une centaine de militants ont été frappés par la répression de l’État colonial français. A titre de comparaison, il serait proportionnel à la persécution de 15.000 militants syndicaux en France. Elie Domota sera traité le 15 mars.
Tout notre soutien à Elie Domota et à tous les militants de l’UGTG.
L’absolution pour tous.
Stop à la répression de l’Etat colonial français et du pwofitasyon.
Unité Internationale des Travailleurs – Quatrième Internationale (UIT-QI)
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Sources :
https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/060717/elie-domota-ne-doit-pas-etre-condamne
https://www.humanite.fr/guadeloupe-le-proces-du-syndicaliste-elie-domota-reporte-au-6-juillet-636756
Crédit photo :
http://la1ere.francetvinfo.fr/