Accueil POLITIQUE Langues de bois #2 : « Les réformes nécessaires »

Langues de bois #2 : « Les réformes nécessaires »

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Au  départ et par opposition à la révolution, la réforme est une vision  progressive (ou « douce ») du changement politique. Mais alors que la  productivité grimpe en flèche depuis un siècle, au lieu de réduire le  temps de travail on nous incite à travailler toujours plus et plus  longtemps dans un contexte chômagier. Par exemple la « réforme » des  retraites nous est présentée comme « inéluctable » : on devrait à tout  prix se « moderniser ».

Ce  vocabulaire faussement progressiste sert avant tout à masquer une  régression, un retour en arrière contre des acquis sociaux. Mieux, cela  permet de faire passer la défense de ces droits en « archaïsme », en  « obstacle » à un pseudo-progrès. Il y a donc une inversion du sens même  de la politique qui n’a plus pour vocation d’améliorer un monde  dynamique … mais de nous adapter de force à ce monde « figé » et  « hostile » !

De  là sont imposés des choix idéologiques rétrogrades, déguisés comme  « neutres » et « inévitables », trop « compliqués » pour le commun des mortels  et donc réservés à une technocratie seule « compétente ». L’autoritarisme  antidémocratique est ainsi transformé en « courage politique ».